Les émissions de gaz à effet de serre européennes ont reculé de 23 % entre 1990 et 2014, atteignant les niveaux les plus bas jamais enregistrés, d'après le rapport « Tendances et projections en Europe 2015 » publié mardi par l'Agence européenne de l'environnement (AEE). Dans le même temps, l'économie européenne a progressé de 46 %, a souligné le commissaire européen à l'énergie, M. Canete, preuve que « protection du climat et croissance économique vont de pair ».
Si l'année 2014 a enregistré un recul de 4 % par rapport à 2013, c'est surtout grâce aux conditions météorologiques globalement douces. Mais la tendance est tout de même encourageante puisque l'AEE estime que l'Europe devrait atteindre et même dépasser son objectif à l'horizon 2020, à savoir une baisse de 20 % des émissions de GES par rapport au niveau de 1990.
Les mesures actuellement en vigueur dans les Etats membres placent l'Europe sur la trajectoire pour atteindre -24 % en 2020, et les mesures déjà planifiées par les Etats membres devraient permettre d'atteindre une réduction de 25 %.
Mais il reste du chemin à parcourir pour atteindre son objectif à 2030, c'est-à-dire une baisse d'au moins 40 % - qui constitue sa contribution au nouvel accord mondial sur le climat qui doit être conclu à Paris en décembre.
« Pour atteindre nos objectifs à plus long terme, fixés pour 2030 et 2050, il est nécessaire de modifier fondamentalement les modes de production et de consommation énergétiques en Europe », a souligné M. Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l'AEE.
Selon des projections fournies par les États membres, d'ici à 2030, les réductions prévues devraient ramener les émissions à un niveau situé entre 27 % (dans le cadre des mesures actuellement en vigueur) et 30 % (si l'on prend en considération les mesures supplémentaires que les États membres prévoient déjà de mettre en œuvre) en deçà des niveaux de 1990.