La commissaire européenne au Commerce, Catherine Ashton, et le ministre coréen du Commerce, Kim Jong-Hoon, ont signé jeudi «le plus important accord de libre-échange jamais négocié entre l’Union européenne et un pays tiers», a annoncé Bruxelles, dans un communiqué. Il prévoit, entre autres, une diminution des barrières douanières pour des produits alimentaires communautaires exportés vers la Corée du Sud.
«Pour l’UE, c’est le premier accord de libre-échange du XXIe siècle. Il institue des liens économiques profonds avec un pays en développement. Il va offrir de nouveaux débouchés aux entreprises européennes des secteurs des services, de l’industrie manufacturière et de l’agriculture», a déclaré Catherine Ashton.
En 2008, les échanges de biens entre l’UE et la Corée se sont élevés à quelque 65 milliards d’euros. Les ventes annuelles du secteur agroalimentaire européen dépassent le milliard d'euros.
L'accord de libre-échange permettra la suppression à brève échéance de droits de douane à hauteur de 1,6 milliard d’euros imposés annuellement par la Corée sur les exportations européennes de produits industriels et agricoles.
«Les exportateurs européens de produits agricoles, pour lesquels les droits appliqués par la Corée sont actuellement relativement élevés, épargneront environ 380 millions d’euros. Dès le premier jour de l’entrée en vigueur de l’accord, les vins et les fromages bénéficieront quant à eux respectivement de contingents à droits nuls et de contingents en franchise de droit», explique Bruxelles.
En outre, l’accord de libre-échange «offrira un haut niveau de protection des indications géographiques communautaires (Champagne, Prosciutto di Parma, Feta, Rioja, Tokaji, Scotch whisky, etc.)», ajoute la Commission.
La signature de cet accord de libre-échange «marque la fin de négociations engagées en 2007. La Commission européenne présentera formellement le texte juridique aux Etats membres de l’UE au début de 2010. Après signature par la Présidence de l’UE et par la Commission, l’accord sera présenté pour approbation au Parlement européen. Son entrée en vigueur est prévue pour le second semestre de 2010», explique Bruxelles.