Les Etats-Unis ont définitivement abandonné leurs menaces d'augmenter les droits de douane sur le roquefort et d'autres produits alimentaires de l'Union européenne comme ils prévoyaient de le faire en rétorsion dans le conflit commercial sur le bœuf américain.
« Le représentant au Commerce extérieur a décidé de mettre un terme aux droits de douane supplémentaires imposés [mais jamais entrés en vigueur, NDLR] en relation avec le différend sur le bœuf aux hormones avec la Commission européenne », indique le Journal officiel américain (le « Federal Register ») du vendredi 27 mai 2011.
Cette décision vient en application d'un accord signé entre Washington et Bruxelles en mai 2009 pour régler un conflit vieux de plus de vingt ans.
En échange d'un accès accru et non taxé au marché européen pour la viande bovine américaine dite « de qualité », l'UE avait alors obtenu de pouvoir continuer à bannir la viande d'animaux traités aux hormones de croissance, même si Washington essaie encore de convaincre les Européens de son innocuité.
En vertu de cet accord, Washington devait renoncer à sa menace, en janvier 2009, de sanctions contre le célèbre fromage français, mais aussi des viandes, des fruits et légumes, des champignons, des céréales, des chewing-gums, du chocolat, des châtaignes, des jus de fruits, des eaux minérales et des graisses.
Le vendredi 27 mai 2011, la Commission européenne s'est félicitée dans un communiqué de ce « signal très positif » et de cette « étape bienvenue vers la résolution de ce différend ».
Bruxelles a indiqué préparer « une proposition au Conseil et au Parlement européens pour avancer vers la phase suivante, lors de laquelle l'UE élargira l'accès à son marché pour le bœuf américain non traité aux hormones ».