Philippe Mangin, président de Coop de France, s'est félicité mardi d'une bonne année 2007. Avec 80 milliards d'euros de chiffre d'affaires, les coopératives françaises «ont gagné en influence», a-t-il expliqué. Le président note cependant une ombre au tableau: le développement d'attitudes de plus en plus spéculatives et individuelles de la part des adhérents.
Le président de Coop de France a par ailleurs jugé que les relations avec la grande distribution sont «difficiles». Avec l'Ania (Association nationale des industries alimentaires) et la FNSEA, Coop de France s'est réjoui du projet de loi Chatel «qui maintient un certain équilibre». «Mais depuis 48 heures, on parle d'un amendement gouvernemental qui balaierait d'un revers de main le travail de concertation entrepris depuis deux mois», a déclaré Philippe Mangin. Cela aurait pour effet de revenir sur le projet de loi Chatel en permettant la négociation des tarifs par la grande distribution. «Nous resterons vigilants et monterons au créneau pour défendre le projet de loi en l'état», a précisé Philippe Mangin.
Sur le Grenelle de l'environnement, Philippe Mangin a expliqué que les efforts faits depuis quinze ans par les agriculteurs n'ont pas été pris en compte. Il se déclare très favorable à la certification des exploitations, tout en souhaitant qu'il n'y ait pas une multiplication des systèmes de reconnaissance. Ainsi, Philippe Mangin souhaite que le nouveau dispositif qui sera instauré, remplace Agri Confiance et l'agriculture raisonnée.
Enfin, face à la crise porcine qui s'allonge, Coop de France demande des aides à la trésorerie pour les producteurs.