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Crises

Le plan d'urgence de Nicolas Sarkozy est attendu de pied ferme

Publié le lundi 26 octobre 2009 - 16h08

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Crises: le plan d'urgence de Nicolas Sarkozy est attendu de pied ferme - (© C. Thiriet)

La FNSEA, la Coordination rurale et la Confédération paysanne ont précisé leurs attentes avant le déplacement du président de la République, mardi dans le Jura, au cours duquel il doit annoncer un plan d'urgence pour aider les agriculteurs à faire face aux crises.

Le président de la République va effectuer un déplacement «sur le thème de l'agriculture» mardi à Poligny, dans le Jura, où il «présentera les réponses qui doivent être apportées pour assurer sur le long terme l'avenir de ce secteur essentiel et pour aider les professions agricoles à surmonter la crise actuelle», a confirmé l'Elysée, dans un communiqué.

«Nous espérons que les décisions seront à la hauteur de la mobilisation» du 16 octobre 2009, a affirmé Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA. «Nous sommes dans l'urgence», l'attente est «très, très forte», a-t-il ajouté.

Pour lui, la crise est d'autant plus aiguë qu'elle touche une majorité de filières (lait, fruits et légumes, viande, viticulture...). Après une baisse moyenne de leur revenu de 20% en 2008, les agriculteurs s'attendent à une nouvelle chute en 2009.

La FNSEA et Jeunes Agriculteurs avaient organisé une journée d'action dans les capitales régionales, qui avait réuni plus de 50.000 agriculteurs le 16 octobre 2009.

«Il faut donner de l'espoir aux agriculteurs, à court terme avec des aides à la trésorerie et à moyen et long terme en les assurant que l'on va tout faire pour infléchir la politique européenne et pour favoriser une régulation des marchés», a souligné jeudi Jean-Michel Lemétayer, à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre.

Autre point, l'allègement du coût du travail. Dans certaines productions, comme les fruits et légumes, la main-d'oeuvre peut dépasser les 50% du prix de revient. Or la France est handicapée face à des pays comme l'Espagne, l'Italie ou encore l'Allemagne où les saisonniers sont payés moins cher.

Les Jeunes Agriculteurs demandent à Nicolas Sarkozy de «s'emparer» du dossier stratégique de l'agriculture pour laquelle ils réclament «de vraies mesures structurelles».

«Ce n'est pas seulement en octroyant des aides dont le montant ne correspond en rien à la situation économique réelle qu'un nouvel équilibre sera trouvé», affirme une lettre ouverte signée par William Villeneuve, président de Jeunes Agriculteurs.

Il demande au président de s'emparer de «ce dossier stratégique et de le porter auprès de [ses] homologues à Bruxelles», considérant que «l'enjeu est aujourd'hui du ressort des chefs d'Etat».

La Coordination rurale a pour sa part estimé lundi dans un communiqué que «des aides d’urgence sont évidemment nécessaires, mais une réelle volonté de défendre l’agriculture doit aller bien au-delà».

«A court terme, les aides qui pourraient être annoncées ne sauraient suffire si elles ne s’appuient pas sur un soutien des banques, y compris à destination des agriculteurs les plus en difficulté», précise-t-elle.

La Coordination rurale attend également que le chef de l'Etat mette «en œuvre ses promesses de modernisation du dialogue social, y compris en agriculture: les solutions ne seront pas trouvées alors que près de la moitié des agriculteurs n’est pas représentée au sein des instances décisionnelles».

Elle espère aussi «une prise de position claire en faveur d’une réforme de la Pac» et souligne la nécessité d'une régulation des marchés pour l’ensemble des productions agricoles. Cela passe par «la sortie des productions agricoles des négociations de l’OMC».

La Confédération paysanne avait affirmé à la suite de sa rencontre avec Bruno Le Maire la semaine dernière que «si des mesures d'urgence «peuvent représenter un soulagement des trésoreries pour passer une crise, elles n'ont de sens que si elles s'accompagnent d'une refonte de la politique agricole, fondée sur la maîtrise et la répartition de la production, ce qui n'est pas acté pour l'instant».

«Nous invitons Monsieur Sarkozy [...] à convaincre les autres Etats membres de l'Union européenne de la nécessité de renoncer au libre-échange international qui détruit l'agriculture européenne», a-t-elle ajouté.

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A.Du.


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