Un récent jugement rendu par le tribunal administratif de Nantes en faveur d'un éleveur laitier de la Loire-Atlantique a «confirmé que les critères d’attribution retenus» pour l'attribution des DPU en «excluant une partie des MAE (mesures agri-environnementales) notamment les aides à l’herbe, étaient totalement discriminants», explique un courrier adressé à Michel Barnier, signé par le porte-parole de la Confédération paysanne, Régis Hochart.
Au-delà de ce cas, «ce sont entre 60.000 et 70.000 éleveurs qui ont été lésés», poursuit-il. «Il est de votre responsabilité aujourd’hui de réparer cette erreur et de recalculer l’ensemble des DPU, essentiellement ceux des éleveurs, comme le jugement de Nantes vous y invite», demande-t-il au ministre de l'Agriculture.
«Si tel n’était pas le cas, il est sûr que la Confédération paysanne poursuivra la défense des éleveurs qu’elle est, aujourd’hui, la seule à porter.»
«Il est aussi de votre responsabilité de veiller, dans le cadre de la réforme de la Pac en cours, à ce que ces discriminations perpétuées envers les éleveurs, soient corrigées et rendues impossibles dans les textes réglementaires français», ajoute Régis Hochart.
«Au-delà des injustices flagrantes qu’elles génèrent, il s’agit de décider de l’avenir de l’élevage, en particulier à l’herbe. C’est d’autant plus important que les dispositions de la Commission européenne voudraient, aujourd’hui, faire la part belle à l’utilisation de surfaces actuellement en herbe au profit des surfaces boisées pour le stockage de carbone, orientation qui serait insoutenable», affirme-t-il.