Le président de la section échalotes de la FNSEA, Pierre Bihan-Poudec, a regretté l'autorisation officielle de commercialisation en France de l'échalote issue de semis, plus proche selon lui de l'oignon que de l'échalote traditionnelle. Cette autorisation a été officialisée par un arrêté publié mercredi au Journal Officiel.
Le produit de semis, venant pour l'essentiel des Pays-Bas, est « un croisement d'oignon et ne mérite vraiment pas le nom d'échalote », a déclaré le responsable, qui craint que « la confusion ne s'installe chez les consommateurs ».
Une information du consommateur sur la nature du produit est toutefois prévue par étiquetage précisant « issues de semis » ou « traditionnelles », selon l'arrêté. Les producteurs français qui avaient réclamé un étiquetage plus précis (« échalote hybride de semis » ou « oignon-échalote ») lanceront prochainement une campagne de promotion de « l'échalote digne de ce nom ».
Un arrêt de la Cour de justice des Communautés européennes du 10 janvier 2006 avait estimé que la France ne pouvait pas s'opposer à la commercialisation des « échalotes de semis » car « les différences existant entre les échalotes traditionnelles et celles de semis relèvent essentiellement de leur mode de reproduction ».
Le marché français de l'échalote représente un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros. Le Finistère assure 80 % de la production.