Après un suspense de près d’un an, le feuilleton « Entremont-Sodiaal » semble toucher à sa fin. Le groupe coopératif a en effet annoncé vendredi que « les actionnaires sont parvenus à un projet d’accord sur les modalités de l’opération » de reprise.
« Après plusieurs mois de discussions, le Groupe Sodiaal annonce qu’une nouvelle étape a été franchie dans les négociations menées avec Unifem, actionnaire du Groupe Entremont Alliance (1), en vue de l’acquisition de 100 % d’Entremont Alliance par Sodiaal », explique un communiqué.
« L’aboutissement de ce projet permettra à Sodiaal d’acquérir une taille critique au plan européen pour affronter les enjeux de la dérégulation (quatrième opérateur laitier européen, deuxième français en matière de collecte laitière) avec plus de 5 milliards de litres de lait collectés, un chiffre d’affaires dépassant 4 milliards d’euros et plus de 7.500 salariés, se félicite Sodiaal. La coopération laitière française s’en trouvera renforcée face à l’industrie laitière privée. Les complémentarités de ce nouvel ensemble renforceront significativement ses activités et ses implantations géographiques. »
Il reste à informer et consulter les instances représentatives du personnel, avant de dévoiler les détails de l’opération aux éleveurs et à la presse.
L’Association des éleveurs livrant à Entremont (AEBEA) se félicite « qu’enfin les producteurs puissent avoir une perspective d’évolution positive pour la valorisation de leur lait ! » L’AEBEA attend désormais que « le projet Sodiaal leur soit exposé en toute transparence et qu’ils puissent choisir d’y adhérer en toute connaissance de cause. […] Les éleveurs sont d’autant plus satisfaits que l’actionnaire principal du groupe, la CNP (1), sortirait du nouvel ensemble ! »
En revanche, la CFDT est inquiète. Les syndicats de salariés redoutent en effet des licenciements massifs dans certaines usines. La CFDT avertit qu’elle « va s’employer à mettre en place tous les moyens nécessaires pour que les salariés ne soient pas la variable d’ajustement dans cette opération ».
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(1) Entremont Alliance est détenu à 65 % par Unifem, elle-même détenue par la Compagnie nationale à portefeuille, dont l’actionnaire principal est le milliardaire belge Albert Frère et sa famille.
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