Si la France est plutôt bonne élève dans la lutte contre le réchauffement climatique, elle est franchement à la traîne dans la préservation de la biodiversité, révèle l'édition 2010 du rapport sur l'environnement (données de 2007), et publié vendredi par le ministère de l'Ecologie.
Des tendances « relativement positives s’esquissent pour la qualité des eaux superficielles », bien que « les niveaux de pollution restent globalement élevés et que les années de sécheresse puissent aggraver sensiblement la concentration des polluants », souligne le rapport réalisé tous les quatre ans par le Commissariat général au développement durable.
Concernant les nitrates, l’indice est resté stable de 1998 à 2007, ce qui « paraît traduire un certain progrès dans les pratiques agricoles de fertilisation », estime le rapport. Et même la Bretagne « longtemps pointée du doigt pour le haut niveau de pollution aux nitrates de ses eaux, commence à enregistrer des améliorations sensibles de ses eaux superficielles », constate-t-il. En revanche, « aucune tendance à la baisse ne se dessine concernant les pesticides ».
La situation reste « préoccupante pour les sols, les eaux souterraines, les eaux côtières, l’occupation des sols » fortement marquée par l’artificialisation, ainsi que pour la biodiversité, souligne le rapport.
La qualité des eaux souterraines se dégrade pour ce qui concerne les nitrates et les pesticides d'après le rapport, qui souligne que la « mémoire des eaux profondes » sera longue à effacer.
Les données du rapport montrent que « dans les points négatifs, il y a encore et toujours la poursuite de la dégradation de la biodiversité, avec comme indicateur l'accélération de la disparition des oiseaux communs qui est très liée à l'artificialisation croissante des sols », a indiqué Chantal Jouano, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie lors de sa remise.
« La qualité des eaux et de la biodiversité est toujours fortement influencée par les pratiques agricoles », indique le rapport. Cependant, d’importants progrès ont été réalisés sur le plan environnemental dans le cadre d’une agriculture raisonnée, tempère le document. « Une stabilisation de la consommation des pesticides et des tonnages d’engrais est enregistrée depuis le début des années deux mille », reconnaît le Commissariat général au développement durable.
Les mesures, comme la trame verte et bleue, devraient donner des « résultats tangibles » dans 5 à 10 ans, a prévenu la secrétaire d'Etat. « Le temps de réaction sur la biodiversité est assez lent, on est dépendant du temps de reproduction des espèces », a-t-elle expliqué.
La situation appelle une grande vigilance dans les territoires les plus fragiles comme le littoral ou les plus sensibles en termes de sécurité civile comme les zones inondables soumises à la pression de l’urbanisation, insiste le rapport.
En revanche, « c'est positif pour ce qui est de la lutte contre le changement climatique et notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), puisqu'on dépasse très largement les objectifs de Kyoto », s'est réjouie la secrétaire d'Etat à l'Ecologie.
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mercredi 09 juin 2010 - 12h40
Ne vous en faites pas. Dans peu de temps nous allons découpler et il n'y aura plus que de l'herbe; vous pourrez donc boire de la bonne eau à volonté; par contre pour manger il faudra payer beaucoup plus cher, car il va falloir nous motiver financièrement pour produire.J'en connais qui vont râler.