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Environnement

L'agriculture largement abordée dans le rapport du ministère de l'Ecologie

Publié le lundi 08 décembre 2014 - 18h29

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Nitrates, biodiversité ou encore circuits courts sont traités dans l'édition du rapport « L'environnement en France » de 2014 publié par le ministère de l'Ecologie le vendredi 5 décembre.

 

La synthèse de ce rapport débute par une double page de chiffres clés en images, dont 3 sont liées au monde agricole et traitent des pesticides, de l'artificialisation des terres ou encore de l'agriculture biologique.

 

 

Les nitrates en première ligne

 

Dans une partie nommé « La connaissance s'améliore mais le bilan reste toujours contrasté », la situation de la qualité de l'eau est abordée.

 

Le rôle des nitrates « issus des pollutions agricoles » qui « participent au mauvais état écologique des eaux » est évoqué. Le rapport indique que les nitrates sont le seul macropolluant dont les quantités ne diminuent pas en France.

 

La situation des cours d'eau est contrastée selon les régions. Si la teneur en nitrates diminue dans les bassins d'élevage de l'Ouest, elle augmente dans le bassin de la Seine, à l'amont du Rhône et dans d'autres régions encore peu touchées de l'Hexagone. 

 

Les nappes sont plus concernées que les cours d'eau avec 27 % des nappes de Métropole qui ont une teneur en nitrates supérieure à 25 mg/l et 11 % supérieure à 40, voire 50 mg/l.

 

Le ministère de l'Ecologie rappelle néanmoins que ceux-ci sont « sont indispensables au développement des plantes » et que la livraison d'engrais azoté est en baisse depuis 1990.

 

 

Les pesticides sont dans l'eau ...

 

Les pesticides sont également mis au banc des accusés, notamment par leur présence dans 93 % des points de suivi métropolitains des cours d'eau et 63 % de ceux des nappes.

 

Il est également rappelé que la France « est un des plus gros consommateurs de pesticides en Europe » bien que leur utilisation diminue.

 

Toutefois, l'agriculture n'est pas seule fautive dans la pollution des milieux aquatiques. Des prélèvements réguliers mettent en évidence la présence de substances « utilisées ou rejetées à grande échelle tel que HAP, phtalates et PCB dans les cours d'eau, et de COHV dans les nappes ».

 

Une étude menée en 2011-12, a également permis de retrouver des additifs d'essence, des plastifiants, des parabènes ou encore des médicaments.

 

 

... et dans l'air

 

Hors milieux aquatiques, les pesticides sont également mis en cause pour leur présence dans l'atmosphère. Les mesures sont différentes en fonction des milieux urbains et ruraux ou des productions agricoles.

 

Le rapport rappelle qu'il n'y a actuellement pas de législation européenne sur la présence de pesticides dans l'air et que leur effet sur la santé des populations est encore « mal connu ». Il existe toutefois une liste de molécules dont les concentrations sont à surveiller.

 

Un zoom est également fait sur l'effet des activités agricoles dans l'émission des particules secondaires dans l'atmosphère, notamment via « les bâtiments d'élevage, l'application d'engrais synthétique et le pâturage ».

 

Tanguy Dhelin
Publié par
Journaliste web


Les commentaires de nos abonnés (1)
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Polluants...

lundi 08 décembre 2014 - 18h51

L'ennui avec toutes ces informations, c'est qu'elles sont parfois basées sur des données fantaisistes ou erronées. L'exemple des nitrates est éclairant: leur nocivité supposée est largement remise en cause par les scientifiques, mais les politiques font comme si. Pour les "pesticides" (anglicisme), l'inconvénient est de déterminer les doses potentiellement dangereuses pour la santé. mais avec les techniques de détection actuelles, on arrive à des seuils de détection qui deviennent infimes (un picogramme, c'est 10 puissance moins 12 gramme). On en arrive à détecter tout ou presque. Face à un public non averti, le résultat est garanti... Il faut savoir raison garder. Quand on regarde l'espérance de vie en France et son évolution, j'imagine que l'environnement, au sens général n’est pas aussi mauvais que certains voudraient qu'il le soit pour imposer encore plus de normes.
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