L'Inra a organisé jeudi une conférence sur les résultats de l’Expertise scientifique collective (ESCo) demandée par le gouvernement sur le thème des Matières fertilisantes d’origine résiduaire (Mafor).
Il en ressort que les Mafor, qui concernent un quart des surfaces cultivées, ne sont pas réparties de manière homogène sur le territoire (notamment les effluents d’élevage). L’ESCo a mis en valeur que des traitements facilitant le transport pouvaient permettre une meilleure répartition.
Un autre point abordé est le pouvoir fertilisant des fertilisants. Il en ressort qu'ils sont variables selon la source.
Concernant les agents biologiques pathogènes contenus dans les Mafor, l’étude n’a relevé aucune publication mettant en avant les Mafor dans la diffusion des maladies animales. Il semble compliqué aujourd’hui d’évaluer l’impact des épandages sur cet aspect.
Enfin, la présence de contaminants chimiques dans les produits épandus pourrait s’avérer un problème à long terme, avec l’installation progressive de ces matières dans le sol.
L’ESCo conclut en préconisant de mettre en place des traitements avant épandage, ceci afin de réduire les agents biologiques pathogènes et les contaminants chimiques mais également de faciliter le transport des Mafor.