La commission des finances du Sénat déclare vendredi dans un communiqué ne pas avoir obtenu de «réponse satisfaisante à ses questions sur le mode de fonctionnement et de financement du Service public de l'équarrissage (SPE)». Les sénateurs considèrent que l'Etat n'a pas réussi à reprendre la main face aux équarrisseurs.
Pour les sénateurs, l'appel d'offre de l'été 2006 a «échoué à faire émerger une situation de concurrence entre les prestataires» et ils n'ont rien vu dans le projet de loi de finances pour 2008, pour éponger «le passif accumulé de 50 millions d'euros, qui dégrade la trésorerie de l'Office de l'élevage et le contraint à allonger ses délais de paiement».
Compte tenu des informations qu'elle a recueillie, la commission des finances propose «d'apurer rapidement la dette du SPE et de réfléchir à un mode de financement simple qui permette une participation effective et équitable des éleveurs». Elle suggère de regarder ce qui se passe chez nos voisins, et de «s'en inspirer lors du renouvellement du marché public en 2009». Les sénateurs souhaitent également que soient explorés «les gains potentiels pouvant résulter d'une valorisation accrue des sous-produits issus de l'équarrissage».