La sécheresse qui frappe depuis le mois de juin les Etats-Unis, la plus grave depuis 25 ans, n'est pas près de se terminer et des températures très élevées accompagnées d'un temps sec sont à prévoir dans les prochains mois, ont annoncé jeudi des météorologues.
« Il y a une vraie possibilité que cela empire encore », a déclaré Jake Crouch, climatologue à l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).
Les prévisions pour août montrent ainsi des températures au-dessus de la moyenne sur l'ensemble du territoire américain, ainsi qu'un total de précipitations inférieur à la normale.
Bien que les prévisions ne soient pas définitives, la tendance indique « une grande chance qu'il n'y ait pas d'apaisement possible ou en vue », a indiqué Dan Collins, météorologue à la NOAA. Et ces conditions pourraient se poursuivre jusqu'à octobre, voire la fin de l'année.
Ces perturbations météorologiques sont liées à l'apparition du courant froid La Nina dans les eaux de surface de l'océan Pacifique au niveau de l'équateur, caractérisées par une température anormalement basse.
Les Etats-Unis ne sont toutefois pas les seuls à subir les caprices du climat. Les températures sur l'ensemble de la planète en juin ont été les plus élevées depuis qu'elles ont commencé à être relevées en 1880, selon la NOAA.
Ainsi, les températures générales étaient de 1,07 degré au-dessus de la moyenne, note le rapport mensuel de l'agence.
Autre indicateur alarmant : les épaisseurs des glaces de l'Arctique ont été les deuxièmes plus faibles depuis le début des relevés en 1979. Une énorme quantité de glace, faisant quatre fois la taille du Texas, a même littéralement fondu le mois dernier, un record absolu en juin.
Enfin, le nombre de tempêtes susceptibles de se transformer en ouragans a été anormalement élevé dans tout l'Atlantique Nord durant cette même période.
Aux Etats-Unis, il s'agit « sans doute de la situation la plus grave depuis 25 ans », avait affirmé mercredi le secrétaire américain à l'Agriculture, Tom Vilsack, après avoir rencontré le président Barack Obama pour évoquer cette sécheresse qui touche près de 61 % des Etats-Unis, premier producteur mondial de soja et de maïs.
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