Six consommateurs français sur dix seraient favorables à une extension à la viande de poulet de l'étiquetage selon le mode d'élevage tel qu'il existe pour les œufs. « Cela suggère un fort désir du consommateur pour l'étiquetage de la viande de poulet », révèle aujourd'hui CIWF France. Ces chiffres, l'association de protection animale les tire d'une enquête, qu'elle a fait conduire avec deux autres organisations (RSPCA et WSPA) dans le cadre de la campagne « Question d'étiquette ».
Cette enquête a été menée auprès de 3.003 consommateurs : un tiers en Angleterre, un tiers en République tchèque et un tiers en France. Selon CIWF France, elle prouve que l'intérêt des consommateurs pour le bien-être : 80 % des consommateurs français, 79 % des Anglais, et 60 % des Tchèques auraient répondu que le bien-être animal est « très important » ou « assez important » pour eux lorsqu'ils choisissent des produits laitiers et carnés.
Reprenant l'exemple de l'étiquetage des œufs en fonction du mode d'élevage, l'enquête conclut que « plus des quatre cinquièmes des consommateurs dans chaque pays ont dit qu'ils aimeraient voir [cet] étiquetage s'étendre à tous les produits carnés et laitiers » : 92 % en France, 83 % en Angleterre, et 78 % en République tchèque. Et « la majorité de ceux qui connaissent l'étiquetage européen des œufs mais disent ne pas l'utiliser pensent qu'ils l'utiliseraient ce système similaire pour la volaille. »
CIWF France conclut en s'adressant à la Commission européenne. « Cette étude montre de façon saisissante que l'étiquetage selon le mode d'élevage serait un outil important pour faire avancer sa politique sur le bien-être animal. En effet, ce type d'étiquetage pour les œufs a conduit plus de gens à acheter des œufs de poules élevées en plein air. D'après nous, les consommateurs méritent de savoir la vérité à propos de l'origine de leur nourriture pour pouvoir faire des choix éclairés. »
pas si sûr
mercredi 10 juillet 2013 - 15h29
Le poulet a 40 jours est certes, un peu différent, mais pas tant que ça. Des tests en aveugle ont donné des résultats surprenants: les poulets de 90/120 jours n'ont pas été préférés aux poulets "gonflés". En, plus, ce dernier correspond mieux aux nouvelles habitudes alimentaires: moins de temps à consacrer à la cuisine, plus de plats préparés. Pour revenir aux œufs, le consommateur doit avoir le choix et il ne faut surtout pas que les œufs de batterie soient interdits étant donné qu'ils sont nettement moins chers. De plus, en terme de goût, il n'y a aucune différence. Si nous acceptons l'interdiction, après, ce sera tout l'élevage dit "industriel" (en fait, je dirais "rationnel") qui sera interdit. En période de crise actuelle, ce serait une catastrophe de plus pour l'économie. Mais avec les lobbies du bien être animal, il faut s'attendre à tout.