Le bilan des exportations de vins au premier semestre de 2011 est positif, affichant une progression en valeur de 15 % par rapport au premier semestre de 2010. Mais cette bonne nouvelle est essentiellement à mettre à l’actif de la grande exportation, les ventes vers l’Europe étant plus nuancées.
Si les ventes vers nos deux plus gros clients européens – l’Angleterre et l’Allemagne – sont respectivement en hausse de 9 et 6 % au premier semestre de 2011, on observe une baisse de 6 % en Belgique, de 4 % aux Pays-Bas et de 5 % en Espagne.
Au total, nos ventes dans l’Union européenne progressent seulement de 4 % en valeur et de 1 % en volume au cours du premier semestre de 2011.
La Belgique est un pays vers lequel les exportations ont beaucoup chuté en 2009. Elles n’ont toujours pas retrouvé leur niveau antérieur. Au premier semestre de 2008, nos ventes en Belgique s’élevaient à 558 millions d’euros. Elles n’atteignent plus que de 245 millions d’euros en 2011.
Pendant cette même période, les exportations vers la Chine ont été multipliées par 3,5, pour atteindre 305 millions d’euros au premier semestre de 2011. « Les marchés européens sont des marchés matures, où le volume l’emporte souvent sur la valeur. Les exportateurs vont chercher la valeur dans la grande exportation, notamment vers l’Asie », explique Benoît Stenne, directeur général adjoint de la FEVS.
Mais les fortes secousses sur les marchés boursiers en août et septembre ont changé la donne. Les exportateurs notent un flottement sur les quinze premiers jours du mois de septembre. « Pendant les périodes de crise, les ventes vers les États-Unis et certains pays de l’Asie baissent. L’Europe, elle, reste un marché très important, globalement stable et sûr », poursuit Benoît Stenne.
Cette règle se confirmera-t-elle ? Si oui, les marchés européens et le marché français pourraient de nouveau être très courtisés. Mais il est encore trop tôt pour savoir quelle sera l’attitude des acheteurs américains et chinois dans le contexte économique incertain actuel.