La Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB) a apostrophé mardi le ministre de l'Agriculture dans un communiqué, en lui demandant «des signes forts pour redonner espoir et visibilité aux entreprises pour leur survie et le maintien du commerce transalpin» fortement perturbé depuis l'automne dernier à cause de la fièvre catarrhale ovine (FCO). La FFCB réunit cette fin de semaine, ses adhérents dans les régions pour témoigner des difficultés rencontrées.
La fédération demande au ministère de «mettre à disposition d’ores et déjà, et comme cela a été annoncé, une enveloppe de 20 millions d’euros réellement destinée aux familles professionnelles» dont l'activité est pénalisée par la FCO.
La FFCB considère que la moitié de cette enveloppe a été consommée par des «mesures liées aux décisions de politique sanitaire de la Direction générale de l'alimentation (DGAL), politique qui n’a ni empêché la maladie de se développer, ni préservé la confiance de nos partenaires italiens. Il faut rétablir dans un premier temps l’enveloppe complète à une fin d’indemnisation des professionnels».
La FFCB rappelle que depuis le 3 mars, «unilatéralement et en toute illégalité», l’Italie a fermé ses frontières aux animaux des zones réglementées françaises, stoppant net l'activité des entreprises de «négoce spécialisées à l’exportation. Les dernières interdictions sur les importations d’animaux à partir des zones indemnes par les autorités italiennes rajoutent de nouvelles interrogations malvenues». Et pour la fédération, le plan de vaccination annoncé par le gouvernement ne peut garantir un retour à la normale.