Les neuf militants de la Confédération paysanne, condamnés en première instance à des peines d'amende et de prison avec sursis pour avoir endommagé la ferme dite des « 1.000 vaches » près d'Abbeville (Somme), ont vu leurs peines allégées mercredi en appel à Amiens.
Six d'entre eux, poursuivis pour dégradation, recel et vol, ont été condamnés à des amendes avec sursis, de 300 à 5.000 euros. Trois autres, prévenus pour refus de se soumettre à des tests ADN, ont été dispensés de peine. En première instance, ces six hommes et trois femmes avaient écopé en octobre 2014 de peines allant de 300 euros d'amende à 5 mois de prison avec sursis. L'avocat général avait réclamé les mêmes peines lors de l'audience le 17 juin 2015.
Après le délibéré, mercredi, l'avocate des neuf militants, Laetitia Peyrard, estimait que cette condamnation était « bien plus faible que ce qui avait été prononcé en première instance. Mais on avait demandé une relaxe de tout le monde, leur action était légitime. Cela n'a pas été entendu par la cour d'appel qui a, toutefois, peut-être voulu calmer le jeu en prenant une décision d'apaisement dans un contexte de conflit important ».
Une demi-victoire
Ce jugement constitue une demi-victoire pour l'un des neuf condamnés, Laurent Pinatel, également porte-parole national de la Confédération paysanne. « On a été reconnus coupables, ce n'est quand même pas rien. Mais la justice a aussi fait preuve de clémence », a-t-il souligné. « La Confédération paysanne a toujours revendiqué avoir agi pour arrêter la ferme-usine des 1.000 vaches. On aurait dû être entendus par les juges sur le danger qu'elle fait courir sur l'ensemble de l'alimentation et de l'agriculture française », a-t-il ajouté. Il a également indiqué vouloir continuer les actions contre la ferme des 1.000 vaches qui « reste dans l'illégalité absolue avec 300 vaches de trop. Si ce n'est pas eux, c'est nous qui viendront les sortir ! »
Les militants étaient poursuivis après deux actions coup-de-poing de la Confédération paysanne sur le chantier de la ferme, à Drucat-Le Plessiel, près d'Abbeville (Somme), en septembre 2013 et mai 2014. Cette exploitation bovine était initialement conçue pour 1.000 bêtes. Sa capacité autorisée avait été ramenée à 500 en février 2013 par la préfecture, mais, à la fin de juillet 2015, elle comptait 763 vaches.
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samedi 19 septembre 2015 - 11h02
Et pendant ce temps là, les allemands ont des exploitations de 3000 têtes sans que cela ne gêne pêrsonne et nous font concurrence en rigolant de nos archaîsmes gauchistes (contrôles des structures en tous genres); sans compter les chinois qui sont en train de monter un (ou plusieurs ?) projet de 100 000 têtes!!! Messieurs de la Conf. continuez comme ça et vous êtes fichus (et nous avec).