Les autorités britanniques ont établi vendredi une deuxième zone de protection contre la fièvre aphteuse dans le Surrey (sud-est de l'Angleterre). En effet, le ministère de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales (Defra) craignait la contamination d'un élevage de veaux dans une exploitation située près du village de Dorkin, à quelques kilomètres à l'est de la zone de surveillance mise en place autour des deux fermes où la maladie a été détectée.
Une zone de protection « temporaire » de 3 km autour de la ferme suspecte a donc été établie, mais l'abattage des bêtes n'a pas été ordonné. Le « niveau de suspicion (d'une contamination de ce troupeau) est faible », reconnaissent les autorités.
En revanche, un autre troupeau suspect n'a pas eu cette chance. Les 362 têtes de bétail de l'exploitation située à proximité des deux premiers foyers avaient été soupçonnées mercredi par le Defra d'avoir été en «contact dangereux» avec le virus. Ils ont tous été abattus. Or les résultats d'analyses ont montré vendredi qu'ils n'avaient pas contracté la maladie.
Depuis le début de la crise, le 3 août, seuls deux troupeaux ont donc été confirmés touchés par la fièvre aphteuse. Près de 600 animaux ont été abattus. Depuis le début de cette crise, le gouvernement britannique opte pour le principe de précaution. Il cherche à éviter les erreurs commises lors de l'épizootie de fièvre aphteuse de 2001, qui s'était soldée par l'abattage de 6,5 à 10 millions d'animaux.
L'Allemagne pousse également à l'extrême le principe de précaution. Un élevage de Rhénanie du nord-Westphalie (ouest du pays) a été fermé provisoirement par mesure de précaution, l'exploitation ayant acheté fin juillet des boeufs en provenance de Grande-Bretagne. « Il n'existe pas de doute concret que l'exploitation soit contaminée par le virus de la fièvre aphteuse, il s'agit d'une pure mesure de précaution », expliquent les autorités dans un communiqué.