Dans son indicateur du marché des forêts en France, la FNSafer et la Société forestière (Caisse des dépôts) constatent une hausse du prix moyen des forêts. En progression de 1,6 % par rapport à 2012, il atteint 3.990 €/ha. Le nombre de forêts vendues augmente lui aussi : 1,8 % de plus que l'an dernier. « Des résultats dus à un marché des petites parcelles (1 à 10 ha) très actif, qui représente 12.000 des 14.000 transactions enregistrées en 2013 », précise Gilles Seigle, PDG de la Société forestière.
En revanche, la surface totale vendue diminue de 1,5 % et la valeur totale du marché baisse de 9,6 %, passant à 950 millions d'euros. En cause : les parcelles de plus de 100 ha. Avec seulement 90 transactions enregistrées, elles atteignent le plus bas chiffre depuis 2005, et 30 % de moins qu'en 2012. Les propriétaires, conscients de « la valeur refuge de leurs forêts », sont peu enclins à vendre.
Pourtant, ces parcelles intéressent les investisseurs. On note en effet une présence accrue des personnes morales dans les transactions. Elles représentent désormais 19 % des transactions (contre 14 % en 2005) et 41 % des surfaces vendues (contre 31 % en 2005).
Ces groupements forestiers, véritables fonds d'investissements, « croient en l'actif forêt, qui présente de réelles opportunités économiques », insiste Gilles Seigle. « Il y a une volonté politique de consolider la filière bois, d'ouvrir le foncier forestier à l'investissement ».
Mais la présence de ces fonds d'investissements « tend le marché et crée une inquiétude », constate Michel de Warren, directeur des transactions de la Société forestière, qui craint un manque de transparence du marché du fait des cessions de parts sociales qui, elles, ne sont pas notifiées.