La consommation des fruits et légumes est atone en France malgré une «qualité exceptionnelle» et des prix en baisse, ont constaté les professionnels qui veulent très vite redonner envie d'en manger.
Dans un communiqué publié jeudi, Interfel (interprofession des fruits et légumes) explique que certains producteurs français sont en danger, du fait d'une «situation particulièrement tendue sur l'ensemble des marchés des produits d'été».
Le conseil d'administration de l'interprofession a d'ailleurs décidé jeudi de monter une campagne de communication afin de «susciter l'envie de consommer» des fruits et des légumes.
De «qualité exceptionnelle» cet été, en raison d'une météorologie favorable, les fruits et légumes frais sont en outre à des prix très bas, souligne Interfel.
Le kilogramme de cerises bigarreaux rouges se vendait 4,35 € en moyenne la semaine dernière en grande distribution, en baisse de 20% par rapport à la moyenne des années 2006 à 2008, indique l'interprofession.
Le kilogramme d'abricots a baissé de 25 à 35%, selon les variétés. Moins 16% pour le chou-fleur, -12,7% pour les courgettes, et jusqu'à -30% pour certains melons, est-il également noté.
Les volumes de fruits et légumes sont d'autant plus importants sur le marché français que «certains producteurs belges ou hollandais» ont envoyé vers l'Hexagone «la production qu'ils n'ont pas pu vendre dans les pays de l'Est du fait de la crise».
La baisse des prix pour le consommateur se traduit aussi par une baisse du prix payé au producteur, souligne Interfel, qui estime que cette «pression sur les prix met en péril de nombreuses exploitations».
Pour «redynamiser une demande et une consommation qui ne sont pas au rendez-vous», le conseil d'administration d'Interfel souhaite donc «déclencher une campagne de communication générique indispensable» et a demandé au ministère de l'Agriculture qu'il soutienne cette initiative festive».
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