Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire a estimé vendredi que la vente «au déballage», autorisée exceptionnellement à partir de ce vendredi, était une réponse «ponctuelle» aux difficultés des producteurs.
La vente «au déballage» permet aux distributeurs de vendre des fruits et légumes dans les parkings, en grande quantité et à moindre coût, pour résorber les excès de stocks.
«C'est une réponse ponctuelle», a commenté Bruno Le Maire, qui s'est rendu vendredi, avec le secrétaire d'Etat chargé du Commerce, Hervé Novelli, dans un supermarché de Montesson, dans les Yvelines, pour le lancement des «ventes au déballage.»
M. Le Maire a également annoncé qu'il se rendrait lundi auprès de producteurs de fruits et de légumes du Vaucluse pour «regarder les difficultés structurelles» comme «le coût du travail» et «le coût de l'énergie».
Les ventes au déballage, autorisées par arrêté du 21 juillet 2009, portent sur les melons, les pêches-nectarines, les abricots, les poireaux, les courgettes, les poires d'été, les artichauts et les tomates.
«Ce sont des opérations emblématiques qui trouvent leur sens dans une période difficile», a de son côté justifié Hervé Novelli, devant un stand rempli de melons à un euro et de nectarines vendues 1,47 euro le kilogramme.
«Le prix normal d'un kilogramme de nectarines en promotion tourne autour de 1,60 euro le kilogramme. Là on l'a acheté 1,30 euro le kilogramme au producteur et on le revend 1,47 euro», a comparé le directeur du magasin Marc Helm.
Il a affirmé y trouver son compte grâce aux volumes «15% au minimum supérieur à ceux réalisés d'ordinaire par le magasin».
Une douzaine de clients faisait déjà la queue vendredi matin à l'entrée du supermarché pour profiter des prix réduits.