Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, a présenté lundi les 50 mesures opérationnelles du plan national pour le développement des énergies renouvelables, un des aboutissements du Grenelle de l'environnement.
L'objectif est de réussir «la transition énergétique» en doublant la consommation d'énergies renouvelables d'ici à 2020 (comparé à 2005), soit une augmentation de la production annuelle de 20 Mtep (million de tonnes en équivalent pétrole).
«La bataille mondiale des filières professionnelles pour les énergies renouvelables est lancée», a expliqué Jean-Louis Borloo, soulignant que la France avait «pris du retard» et qu'elle devait viser un développement «soutenu» de l'ensemble des filières (hydroélectricité, éolien, solaire, biomasse, géothermie...). «Ce plan, c'est le green business dans toute sa réalité technique et financière», a-t-il ajouté, reconnaissant que le principal défi serait celui de «la simplification administrative, réglementaire».
L'ambition du plan est «un changement complet d'échelle»: doublement de la production d'énergies renouvelables en douze ans, multiplication par deux pour le bois énergie, par 6 pour la géothermie, par 12 pour les réseaux de chaleur. Mais l'accent est surtout mis sur le solaire photovoltaïque avec la volonté de multiplier par 400 la production d'électricité via cette énergie renouvelable pour atteindre 5.400 MW en 2020. Jean-Louis Borloo a par exemple annoncé la création d'un tarif spécifique de 45 centimes d'euros par kWh afin de favoriser le photovoltaïque sur les supermarchés et les bâtiments industriels et agricoles de grande taille comme les hangars... Ces installations respectant les critères d'intégration au bâti, sans limitation de surface.
Jean-Louis Borloo a également annoncé le lancement «dans les prochaines semaines» d'un troisième appel d'offres «biomasse» pour une puissance cumulée de 250 MW. Une partie de la puissance appelée sera réservée à des zones géographiques «prioritaires»: la zone du nord-est de la France, concernée par les restructurations de défense, les massifs montagneux et la Bretagne en valorisant les algues vertes et les effluents d'élevage.
Un «fonds chaleur renouvelable» va par ailleurs être mis en place dès le 1er janvier 2009 afin de soutenir la production de chaleur à partir de sources renouvelables comme le bois, la géothermie, le solaire... Le fonds sera doté d'un milliard d'euros pour la période 2009-2011 et un premier appel à projets sera lancé «dans les toutes prochaines semaines».
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