Le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, a réitéré lundi son souhait de voir réellement harmonisés les contrôles aux frontières de l'Europe pour les importations alimentaires, lors d'une visite du poste d'inspection frontalier (PIF) de l'aéroport de Roissy.
Le ministre a rappelé qu'il avait fait adopter la semaine dernière à l'unanimité des 27 pays de l'Union européenne un «mémorandum sur l'importation d'aliments, d'animaux et de végétaux» pour augmenter et coordonner ces contrôles au sein de l'UE.
A l'occasion de la visite du PIF, il a regretté que «selon la nature des produits qui rentrent et selon les pays d'exportation, on n'a pas les mêmes niveaux d'autorisation, les mêmes rigueurs» dans tous les postes frontières des 27.
«Prenons l'exemple de l'huile frelatée d'Ukraine, voilà un produit qui peut rentrer sans qu'il y ait un niveau d'autorisation identique pour tous les pays européens! Donc je voudrais qu'on harmonise. Je voudrais que l'Europe protège davantage les consommateurs et les citoyens», a-t-il déclaré lors d'un point de presse.
Actuellement, le dispositif de contrôle aux frontières est commun aux 27 pour toutes les importations animales, mais pas encore pour les importations végétales.
Pour les importations de viande et de poisson, «100% des produits sont contrôlés», a expliqué Thanya Lahloum, responsable du PIF de Roissy, sachant que le contrôle obligatoire consiste en une vérification des papiers d'importation et une vérification, dans quelques caisses, de l'aspect du produit et de la température de transport.
Mais seule une partie des importations de poisson et viande subissent un prélèvement examiné en laboratoire.
Pour Michel Barnier, l'amélioration de la sécurité sanitaire et alimentaire doit aussi passer par une aide aux pays exportateurs. «Il faut que les pays qui exportent vers l'Europe sachent que nous sommes prêts à coopérer pour construire ou reconstruire leur propre politique de sécurité sanitaire et alimentaire», a ainsi expliqué le ministre.