Le ministère de l'Agriculture a tenu à préciser, mercredi dans un communiqué, les conditions dans lesquelles il a accordé l'homologation du traitement de semences à base de thiaméthoxam, Cruiser.
L’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) a en effet donné un avis favorable pour la mise sur le marché du Cruiser en France sur la base d’une analyse scientifique approfondie, notamment des effets sur les abeilles, explique le ministère.
C'est donc sur la base de cet avis que la spécialité a été autorisée et ce «dans les conditions de précaution maximales». Il est prévu une autorisation limitée à un an suivie d’une nouvelle évaluation, une limitation de la période de semis avant le 15 mai et une utilisation autorisée uniquement sur le mais ensilage, le mais grain et le mais porte-graine femelle.
Le ministre de l’Agriculture a en outre imposé la mise en place d’un suivi et d’une surveillance des ruchers portant sur trois régions au minimum.
A la demande d’une organisation professionnelle, l’Afssa a d'ailleurs auditionné un scientifique et un apiculteur expert à l’occasion du comité d’experts spécialisé du 16 janvier. Et l’agence, à la suite de cette audition, «considère que les éléments présentés ne sont pas susceptibles de modifier les conclusions de l'évaluation sur le risque à long terme pour les abeilles au regard de l'utilisation de la préparation Cruiser en traitement de semences».
Mais l'Unaf (Union nationale de l'apiculture française) veut déposer une requête en annulation de cette décision d'autoriser le Cruiser stipulant que «l'apiculture, qui s'est battue pendant des années contre le Gaucho et le Régent, ne peut accepter une décision irresponsable qui va à l'encontre du Grenelle de l'environnement».
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