Le conseil général de la Vendée, présidé par Philippe de Villiers (MPF), a proclamé le mardi 13 mai 2008 «sans OGM» le département, estimant que la loi devant être adoptée par l'Assemblée nationale était «défaillante» car «elle ne nous protège pas».
Le président du Mouvement pour la France a présenté un plan «Vendée sans OGM», qui va «faire de la Vendée une zone-témoin sans OGM», «mettre en place un contrôle scientifique» et «lancer un programme d'aide en faveur de l'agriculture biologique», dont les surfaces devraient doubler en cinq ans.
Pour M. de Villiers, le projet de loi sur les OGM comporte des avancées mais «il est loin d'apporter toutes les garanties», notamment en «avalisant la culture d'OGM en plein champ».
La Vendée se présente comme «le premier département» à créer un label «sans OGM», qui «pourra être apposé sur tout produit chaque fois que son producteur le souhaitera» et qui sera délivré par «une commission de labellisation». Il lui permettra également de «demander à l'Etat d'exclure toute culture d'OGM, au nom de l'article L. 642-5-1 du code rural qui prévoit des mesures spéciales de sauvegarde ''lorsque cela est nécessaire à la protection d'un signe d'identification de la qualité et de l'origine''».
Les agricultures se convertissant au «bio» recevront par ailleurs une aide du conseil général de 12.400 euros par an, qui s'ajoute à celle de 7.600 euros accordée notamment par l'Etat. L'objectif est de compter, dans cinq ans, 23.000 hectares cultivés en «bio», contre 11.500 ha actuellement en Vendée, dont l'agriculture est très diversifiée (bovins, volaille, légumes et céréales).