La filière laitière a adopté des mesures d'assouplissement de la gestion de la fin de campagne laitière 2007-2008, validées lors de la réunion du comité lait à l'Office de l'élevage, jeudi 27 septembre, dans «l'objectif de remplir intégralement la référence française»:
- Le taux maximal d’allocations provisoires est fixé à 20% (contre 15% précédemment);
- Pour la fin de campagne, les producteurs pour lesquels les acheteurs auront notifié un taux final d’allocations provisoires inférieur à 10% verront ce taux porté à 10% (contre 4%);
- Les producteurs dont la référence individuelle est inférieure ou égale à 140.000 litres (contre 100.000 l) bénéficieront d’un remboursement maximum de 7.000 (contre 6.500 l) litres en plus des allocations provisoires.
La filière a souhaité ces mesures, complémentaires à celles déjà prises en juin, «pour permettre aux éleveurs qui le souhaitent d’augmenter sans attendre de façon importante leur production au-delà de leur référence et aux entreprises de disposer de la matière première dont les marchés ont actuellement besoin», explique l'Office dans un communiqué. En effet, la collecte française reste inférieure à celle de l'an passé, malgré une légère reprise en juillet et août. Ce scénario est similaire dans les autres pays de l'Union européenne.
Il faudrait que la collecte augmente de 7% sur les sept derniers mois de l'année (de septembre 2007 à mars 2008) pour que la France puisse atteindre son quota, un scénario «peu envisageable», reconnaît l'Office. La médiocre qualité des fourrages, le prix des concentrés et la rareté des vaches ou des génisses en vente diminuent les marges de manoeuvre des éleveurs. Les hausses évoquées du prix du lait de 70 à 80 €/1.000 l pour les deux premiers trimestres de 2008 pourraient constituer un facteur de motivation plus efficace.