A Saint-Etienne, où ils se sont installés, les producteurs de lait de la Confédération paysanne haussent le ton et exigent des explications au sujet de la contractualisation.
Ils ont intercepté un camion de lait d'une usine Sodiaal et menacent de le vider sur les voies du tramway afin d'obtenir une rencontre avec Gérard Budin, président de la coopérative, indique un communiqué du syndicat publié lundi.
«Cette contractualisation est destinée à éliminer de nombreux paysans, s'inquiètent les producteurs en colère. Elle va faire baisser encore plus le prix du lait et va ligoter les paysans avec l'entreprise qui les collecte: il s'agit d'une intégration identique à celle pratiquée en production porcine dont on voit chaque jour les résultats catastrophiques.»
C'est «une libéralisation à marche forcée du marché du lait» que préparent l'interprofession laitière et le ministre de l'Agriculture, et à laquelle le syndicat s'oppose formellement.
Mercredi dernier, un convoi regroupant vingt-cinq véhicules agricoles, trois vaches et de soixante à soixante-dix agriculteurs avait défilé dans les rues de Saint-Etienne à l'appel de la Confédération paysanne.
«Nous nous sommes installés sur une place passante de la ville, expliquait alors Philippe Marquet, membre de la commission laitière du syndicat. Chaque jour, une nouvelle vache nous rejoindra en attendant le 1er septembre, jour où Mariann Fischer-Boel sera auditionnée par des députés européens.»