Les producteurs de lait de brebis du bassin de Roquefort maintenaient mardi en début d'après-midi la pression sur les industriels pour protester contre la baisse du prix moyen que ces derniers veulent appliquer pour le paiement du lait livré lors de la dernière campagne qui s'est achevée le 31 août. Ils bloquaient les expéditions de roquefort ainsi que trois usines à Massegros (Lozère), Réquista et Sébazac (Aveyron).
Une partie des sites industriels occupés lundi ne fonctionnent pas actuellement, les livraisons de lait n'ayant pas commencé. «C'est un acte symbolique, insiste Robert Glandières, président de la Fédération régionale des syndicats d'éleveurs de brebis (FRSEB). Nous avons voulu dire qu'il était inutile de préparer les usines pour la prochaine campagne, alors que nous ne sommes pas d'accord sur le prix du lait pour celle qui vient de s'achever.»
Industriels et producteurs se sont rencontrés à quatre reprises depuis la fin d'août. La première réunion a permis de tirer un bilan des livraisons et de leur destination, pour discuter des prix du lait. Globalement, la collecte a reculé de 0,9%. Et dans le même temps, les volumes de lait transformés en roquefort, fromages à salade et pâtes molles ont chuté de presque 11 millions de litres pour se reporter sur des débouchés moins rémunérateurs que sont le lait en vrac, le pécora et la poudre de lait.
L'objectif de la FRSEB est de maintenir le prix moyen du lait au niveau de l'an dernier, soit 919 €/1.000 l. «Nous avons proposé aux industriels d'augmenter de 2% le prix du lait valorisé sous forme de roquefort, de fromage à salade et de pâte molle et de 50 €/1.000 l pour le pecora, détaille Robert Glandières. Ils l'ont pris comme un affront et nous ont d'abord proposé une baisse du prix moyen de 5,7%, puis de 5,03%. Ils nous mangent les augmentations obtenues l'an dernier. 7 millions d'euros nous séparent.»
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