La Fresyca (Fédération régionale des syndicats caprins de Charente-Poitou-Vendée) s'est déclarée jeudi dans un communiqué, déçue de ne pas avoir obtenu de réponse des industriels pour sa demande de revalorisation du prix du lait de 0,05 €/l. Elle se dit prête à en découdre avec les transformateurs, s'il le faut.
L'organisation syndicale rappelle que «de janvier 2007 à janvier 2008, la bûchette de chèvre de 180 g a augmenté de 14% pour les consommateurs [...], ce qui devrait représenter une revalorisation totale de 0,12 €/l pour les éleveurs». Or, les mieux lotis d'entre eux n'ont perçu qu'une augmentation de 0,07 €/l.
Après avoir manifesté auprès des grandes et moyennes surfaces (GMS), les éleveurs des syndicats caprins font savoir qu'ils sont prêts à se mobiliser contre les industriels s'ils n'obtiennent pas de réponse satisfaisante avant la fin de l'année. «Pour l'heure, nous n'avons pas encore décidé de la nature des actions qui pourraient être menées», a détaillé Laurent Vidal.
Confrontés à une augmentation de leurs charges, les éleveurs expriment leur inquiétude pour l'avenir de la filière caprine, dans ce qui est encore le principal bassin de production de lait de chèvre en Europe. La «volonté de relancer les installations caprines» dans la région doit se traduire par «des preuves concrètes».