La Confédération paysanne a demandé aux pouvoirs publics de « prendre leurs responsabilités et d'intervenir immédiatement et fermement, au-delà des récents vœux pieux de façade exprimés par le ministre, pour que le prix du lait devienne enfin rémunérateur », mercredi, dans un communiqué.
L'organisation syndicale fustige une fois de plus l'accord signé par l'interprofession le 3 juin 2009. « La situation actuelle de la filière laitière et l'impossibilité pour les membres de l'interprofession de trouver un accord sur le prix du lait prouvent trois éléments », insiste-t-elle.
D'abord, que l'accord est « est un mauvais accord » signé au sein d'une interprofession aujourd'hui « incapable de définir un prix rémunérateur pour les producteurs laitiers », selon la Confédération paysanne.
Elle dénonce ensuite le fait que le lait payé aux producteurs soit « principalement basé sur les cours mondiaux du beurre et de la poudre, alors que 95% du lait produit en Europe est consommé en Europe. Cette situation est totalement absurde[...]. Il faut revenir sur le mode de fixation du prix du lait. »
Enfin, la Confédération paysanne attaque la contractualisation « mise sur un piédestal par une LMA (loi de modernisation de l'agriculture) à laquelle les pouvoirs publics demandent de tout régler, [et qui] ne peut pas apporter de réponse. La contractualisation et le double prix étalonné sur le prix allemand auront comme conséquence pour les producteurs une nouvelle baisse des prix ».
Le syndicat conclut qu'il n'attend rien du plan de modernisation de la filière laitière que le ministre devrait présenter à la rentrée. Il se dit même « convaincu qu'il se transformera en un nouveau plan social ».
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LAISSEZ DORMIR LES POUVOIRS PUBLICS
mercredi 11 août 2010 - 22h55
les pouvoirs publics n'ont rien à voir semble-t-il avec la production laitiére, pas besoin d'arbitrage de l' Etat; les paysans doivent être assez grands pour défendre leur gagne pain...L Etat ne comprend rien à rien...Il n'a surtout pas à mettre la main à la poche. Assez d'aides payées par les contribuables..transparence, transparence, les industriels puis les consommateurs doivent payer si ils veulent du lait et les produits dérivés..