Le BDM, un syndicat allemand de producteurs de lait, a entamé mardi une «grève du lait». Il appelle ses producteurs à cesser dès ce jour leurs livraisons de lait, en signe de protestation contre des prix à la production jugés trop bas.
Le BDM, qui représente près de la moitié des producteurs de lait allemands, menace les industriels de cette grève depuis un mois. Les négociations avec les laiteries pour revaloriser le prix du lait à la production (le syndicat réclame 430 €/1.000 l) ayant échoué, il est passé à l'acte. Il pourrait être suivi par des éleveurs autrichiens.
Le MIV, la fédération des transformateurs, se veut rassurant, expliquant que «l'approvisionnement des consommateurs allemands est garanti pour le moment». Le MIV assure être «parfaitement conscient des coûts supportés par les producteurs», mais explique qu'on ne peut faire abstraction du marché. Compte tenu du niveau élevé des volumes produits, «de nouvelles baisses de prix ne sont pas exclues».
En France, l'Organisation des producteurs de lait (OPL, Coordination rurale) affirme son soutien total à cet appel à la grève. Il adhère, comme le BDM, à un tout jeune syndicat européen de producteurs laitiers, l'European Milk Board (EMB). La Confédération paysanne suit également avec intérêt cette initiative.