La production de lait de l'UE a augmenté de 0,6 % en 2012, pour atteindre 152,1 millions de tonnes (Mt), évalue la Commission européenne dans un rapport publié le 11 mars 2013. La croissance devrait se poursuivre, quoiqu'à un rythme plus lent, au cours des deux années suivantes.
La Pologne, l'Allemagne, le Danemark et la Hongrie sont les principaux contributeurs à cette croissance, tandis que l'Irlande, la France, l'Italie et le Royaume-Uni ont vu leurs livraisons se réduire. Une tendance similaire à 2012 est prévue en 2013 et 2014, mais à un rythme plus lent (+0,4 % en 2013 et +0,5 % en 2014). Le rendement moyen par vache laitière a augmenté de 1,7 % en 2012, à 6.584 kg/VL. Cette hausse compenserait la contraction du cheptel laitier (-1,1 %).
Les estimations de production pour 2012 et les projections pour 2013 reflètent l'impact des conditions climatiques. En effet, la sécheresse a affecté la production de céréales en 2012, entraînant une forte hausse des coûts des aliments, mais aussi la pousse de l'herbe.
La baisse attendue de la production de lait dans certaines régions s'explique par cette baisse de la disponibilité des fourrages, des prix plus élevés des aliments et des prix du lait en baisse par rapport à 2011. Une légère reprise est attendue en 2014.
Le prix du lait a diminué au cours des cinq premiers mois de 2012 en raison de l'augmentation des disponibilités, suivi d'une reprise dans la deuxième partie de l'année.
Produits de grande consommation
En 2012, les prix des produits laitiers sont restés en dessous des niveaux de 2011. Sur les deux premiers mois de 2013, ils se sont maintenus au niveau de la fin de 2012. La demande en fromage est restée soutenue (+1,3 % par rapport à 2012) malgré la crise économique.
Cette tendance positive devrait se poursuivre dans les deux prochaines années, mais à un rythme plus lent. La majorité de cette hausse a été absorbée par la consommation intérieure, bien que les exportations vers les pays tiers aient aussi augmenté.
La production de produits laitiers frais a augmenté de 0,7 %. En revanche, la production de lait fermenté a légèrement diminué (-0,4 %). En 2013 et 2014, la production de produits laitiers frais devrait continuer à croître, bien qu'à un rythme plus lent.
Produits industriels
En 2012, la production de lait entier en poudre est estimée inférieure de 2,6 % à celle de 2011. Cette tendance devrait se poursuivre dans les années à venir. Pour 2013, en dépit d'un taux de change plus favorable que prévu, la poudre de lait entier devrait être affectée par la faiblesse des disponibilités intérieures (le lait est transformé en d'autres produits, par exemple le fromage, la crème) et peu compétitive par rapport à l'Océanie.
Le lait écrémé en poudre a augmenté à nouveau en 2012 (+7,2 %). Des disponibilités limitées en raison de plus grandes quantités de lait transformé en fromage et lait frais, ainsi que des stocks très bas, pourraient affecter la production de 2013 (-0,1 % par rapport à 2012). Une reprise partielle est prévue en 2014. Les stocks d'intervention, pleins en 2009, ont été écoulés en totalité en 2012 grâce à l'aide aux personnes démunies.
Après une hausse de 4,2 % en 2012, la production de beurre et butteroil devrait reculer sur les deux prochaines années. Les marchés seraient à l'équilibre en 2013 et 2014, alors que l'écart entre les prix européens et les prix mondiaux rendrait les exportations européennes moins compétitives.
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