Suppression définitive de l'écotaxe, réunification de la Bretagne historique, renforcement de l'identité régionale... Voici la liste des revendications des Bonnets rouges, issues des 15.000 doléances recueillies au cours des derniers mois auprès de la population.
En tête de ses revendications, « indissociables les unes des autres », le mouvement exige « la suppression définitive de l'écotaxe » afin que soit maintenue « la gratuité des routes » en Bretagne.
Au chapitre « Libérer les énergies et soutenir l'emploi », il demande un allègement des charges et des contraintes administratives.
Pour les Bonnets rouges, il faut « en finir avec le dumping social et les distorsions de concurrence en Europe ». Parmi les doléances ayant abouti à cette revendication, il a été demandé de « forcer les décideurs européens à harmoniser les législations sociales au sein de l'Union européenne » et l'instauration d'un Smic européen.
Fort du soutien de milliers de personnes lors de manifestations en novembre à Quimper et Carhaix (Finistère) en faveur de l'emploi et de la régionalisation, les Bonnets rouges réclament la « relocalisation des décisions et des pouvoirs économiques en Bretagne ».
Ils réclament en outre une Bretagne forte à cinq départements, incluant la Loire-Atlantique.
Au titre des doléances, des voix se sont prononcées pour la création d'« un parlement breton avec pouvoir législatif », à l'image de ce qui se passe dans d'autres régions européennes.
Ils soulignent la nécessité de « développer des infrastructures et des modes alternatifs de transport, avec un rééquilibrage ouest/est ».
Ils exigent en outre « l'appropriation par les Bretons de la filière de l'énergie et le développement des énergies renouvelables ». Dans les doléances qui ont abouti à cette demande, des voix se sont élevées en faveur de la valorisation de la biomasse et de la création de coopératives locales de production d'énergie.
Le mouvement demande également une relocalisation de la finance. Parmi les nombreuses doléances ayant abouti à cette revendication, celle réclamant une « banque régionale autonome ou un fonds d'investissement, mettant l'argent des Bretons au service de l'économie régionale ».
Il souhaite aussi l'« officialisation de la langue et de la culture bretonnes ».
Le mouvement réclame le renforcement de l'expérimentation, du dialogue, de la transparence et du « Vivre ensemble » en Bretagne.
Les Bonnets rouges veulent aussi que la Bretagne se dote de ses propres médias audiovisuels et numériques. Cette revendication fait écho aux doléances réclamant « la mise en place d'un service public breton de radio et télévision sur les cinq départements » et au « développement des médias internet bretons ».
A télécharger :
- les tableaux de l'agriculture bretonne (Draaf, 11 mars 2014)
- le Pacte d'avenir pour la Bretagne (13 décembre 2013)
Titre
mardi 11 mars 2014 - 12h29
Ils sont devenus indépendantistes?