Dans une lettre ouverte, la Confédération paysanne interpelle Bruno Le Maire à la veille de l'ouverture du Salon de l'agriculture. Le syndicat pose cinq questions au ministre car « les paysans ont besoin de comprendre la politique de l'Etat. Ils ont besoin de savoir où vous les emmenez ».
1. Quelle place pour les collectivités territoriales dont la nature, l'organisation, les prérogatives et le fonctionnement sont en passe d'être profondément réformés ?
2. Quelle cohérence et quelles relations entre les organisations et les outils créés par la LMA (loi de modernisation agricole), observatoire des prix et des marges, organisations de producteurs, bassins de production, conférence de bassin.
3. Qu'en est-il des délais pour la mise en place de ces outils et de leur conformité avec le droit européen ?
4. Quelle place pour une agriculture paysanne, participant activement au dynamisme des territoires, créatrice d'emplois et de valeur ajoutée, et dont le développement a été entravé par les politiques agricoles qui sont menées depuis des années ?
5. La gouvernance des productions au sein des interprofessions : « Quelle place pour les syndicats représentatifs dans les interprofessions agricoles et dans la nouvelle gouvernance que vous vous apprêtez à instaurer ? », demande le syndicat.
La Confédération paysanne s'inquiète de « l'importance du nombre de suicides parmi les paysans ». Le syndicat réclame donc la mise en place « d'une agriculture qui saura optimiser les potentialités territoriales, créer et maintenir des emplois, préserver le potentiel agronomique des sols, créer de la valeur ajoutée attachée au territoire. Cette situation redonnera de la dignité aux paysans, source importante de leur désarroi aujourd'hui ».
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