Stéphane Le Foll a annoncé la réactivation du groupe permanent de sécurité électrique (GPSE). Ce dispositif, mis en place en 1999, devait accompagner les éleveurs installés à proximité des lignes électriques à très haute tension (THT) et victimes de champs électromagnétiques et de fuites de courants. Il encadre les relations entre éleveurs et RTE, filiale d'EDF. Dans les faits, il est en sommeil depuis 2003.
L'annonce du ministre de l'Agriculture fait suite à une question orale sans débat à l'Assemblée nationale de Stéphane Travers, député socialiste de la Manche, le 24 janvier 2013. Il l'interrogeait sur la volonté du gouvernement de réactiver le GPSE « pour diminuer les risques sanitaires et permettre aux exploitants agricoles d'exercer sereinement leur activité ».
« Stéphane Le Foll s'est engagé à remettre à jour les statuts du GPSE, à le doter des moyens nécessaires pour agir et à désigner un interlocuteur », a précisé Stéphane Travers lors d'une conférence de presse le 24 janvier. Le GPSE devrait être doté de la personnalité morale.
« Le 20 décembre 2012, une réunion s'est tenue au ministère de l'Agriculture au sujet de l'impact des lignes THT, a poursuivi Isabelle Attard (EELV), députée du Calvados, associée à la démarche. De nombreux cas concrets, bas-normands, corréziens ou encore bretons ont été présentés. Nous avons souligné la diversité des problèmes sanitaires chez les éleveurs, leurs conditions de travail insupportables et les lourdes pertes. »
Pour François Dufour (EELV), vice-président du conseil régional de la Basse-Normandie en charge de l'agriculture, la priorité est de « traiter en urgence les cas les plus difficiles, en particulier lorsque la situation économique des exploitations est compromise ». Enfin, il convient d'analyser les phénomènes électriques qui perturbent les élevages. « Dix années ont été perdues, a-t-il déploré. La suppression de la clause de confidentialité du contrat signé par l'éleveur dans le cadre du GPSE est également indispensable. »