Le constat est sans appel: l'offre de lin est supérieure à la demande depuis plusieurs années, et les stocks français atteignent quasi un an et demi des besoins. La campagne de 2008-2009 a enfoncé le clou avec une baisse du chiffre d'affaires de la filière de 39% sous l'effet de la crise mondiale et de la baisse des prix du lin et une hausse des stocks de près de 40%.
«Les prix actuels sont de l'ordre de 118 € par quintal, c'est du jamais-vu», s'exclame l'AGPL, qui souhaiterait que les prix reviennent sur des niveaux de 150 €/q.
«Nous vivons une crise conjoncturelle et nous ne voulons pas que cela devienne une crise structurelle», a lâché mercredi Xavier Talpe, président de l'AGPL. Dans ce contexte, l'association a monté un plan de sortie de crise qui préconise une baisse draconienne des surfaces françaises de 57.000 ha en 2009 à 40.000 ha.
Jusqu'à présent, la baisse des surfaces se fait sur la base du volontariat, mais l'AGPL tente de trouver des moyens pour mieux mettre l'offre en adéquation avec la demande. L'idéal serait de répartir équitablement la baisse des surfaces, afin que chacun participe à cet effort de régulation.
Le plan d'action prévoit également de doubler le budget affecté à la promotion du secteur, à hauteur de 2 millions d'euros.