Bruno Le Maire, dans son discours de conclusion des débats sur la loi de modernisation de l'agriculture (LMA), devant les sénateurs le 13 juillet 2010, s'est félicité d'un texte « avec un temps d'avance sur les autres pays européens ».
« Il s'agit d'un véritable succès pour les représentants du peuple français ! », a-t-il déclaré. Ce texte, qui pour lui est un « tournant majeur dans l'histoire de l'agriculture », donne « pour la première fois une direction politique à l'agriculture : c'est celle de la sécurité alimentaire de tous les Français » et « met fin à certaines faiblesses de notre modèle ». C'est ainsi qu'il encense les contrats et le dispositif de gestion des risques (qui ne laisse aucune filière agricole de côté, y compris la forêt).
Bruno Le Maire l'a rappelé : la LMA « n'était pas un achèvement, mais plutôt un début, celui d'un nouvel élan pour notre agriculture ». Le texte sera suivi, dès le mois de septembre, de la mise en place de plans de développement de filières (lait, élevage, fruits et légumes puis grandes cultures).
Mais surtout, la LMA ne serait qu'un coup d'épée dans l'eau sans une réforme de la Pac et surtout, une régulation européenne des marchés. Mais le ministre est optimiste, indiquant que la régulation des marchés est depuis un an, de nouveau au cœur des discussions et que le Parlement européen dans ses propositions pour la Pac après 2013 « reprend mot pour mot les propositions formulées par la France et l'Allemagne ». En espérant que des divergences trop importantes ne se fassent pas jour au moment d'entrer dans le détail des mesures...
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