Une louve, qui s'apprêtait à attaquer un troupeau de brebis, a été abattue mercredi matin dans le secteur d'Utelle, à une trentaine de kilomètres au nord de Nice, dans le cadre de tirs de prélèvement autorisés, a annoncé la préfecture des Alpes-Maritimes.
Selon un communiqué de la préfecture, les troupeaux d'ovins présents sur les pâturages des vallées de la Vésubie et de la Roya ont subi en 2012 près de 100 attaques, soit un tiers des attaques constatées au niveau national. Depuis le 1er janvier, une exploitation ovine du secteur d'Utelle aurait subi 24 attaques faisant 99 victimes.
Face à cette hécatombe, le préfet des Alpes-Maritimes a autorisé pour un mois, du 31 mai au 30 juin 2012, des tirs de prélèvement d'un loup.
Une opération similaire avait déjà été menée en 2011, mais aucun loup n'avait été abattu durant la période autorisée.
La seconde opération a été plus efficace : mercredi à 07H45, des chasseurs habilités par la préfecture ont ainsi abattu une jeune femelle d'environ 20 kg, alors qu'elle était en position d'attaque d'un troupeau à Utelle.
Les tirs de prélèvement désormais de nouveau interdits
Devançant les critiques des écologistes, la préfecture assure que ces tirs ne nuisent pas à la préservation de l'espèce compte tenu du nombre élevé d'individus (10 à 12 loups) sur cette zone de présence permanente.
Dans un arrêté publié début mai au Journal officiel, le ministère de l'Ecologie avait autorisé l'abattage de onze loups en 2012/2013, contre six individus de cette espèce protégée lors de la période précédente.
Le texte précisait que, dès que huit loups auront été abattus (soit par tirs officiels, soit par braconnage), les tirs de prélèvement seront suspendus et seuls les tirs de défense seront autorisés.
Un second arrêté, publié au même moment, fixait les 12 départements dans lesquels cette réglementation s'applique : Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Drôme, Isère, Pyrénées-Orientales, Savoie, Haut-Rhin, Haute-Saône, Haute-Savoie, Vosges et Var.
Les populations de loups (Canis Lupus) en France comptent environ 200 animaux, avec notamment une réapparition de ce prédateur dans les Vosges il y a près d'un an.