La filière de la luzerne déshydratée a reçu, dans le cadre des projets domestiques, l'agrément du ministère de l'Ecologie pour recevoir des unités de réduction des émissions de CO2. 650.000 tonnes de CO2 pourront ainsi être valorisées au prix de 10,5 €/t pour un montant de 6,825 millions d'euros.
« Il s'agit d'un nouvel instrument financier, complémentaire au système européen d'échange des quotas, qui lui ne couvre que 25 % des émissions en France, indique, dans un communiqué daté du 26 mars 2010, la filière. Le but des projets domestiques est d'inciter financièrement à la réduction volontaire des émissions de gaz à effet de serre (GES). »
L'Etat favorise ainsi les efforts de réduction d'émissions réalisés par des acteurs économiques ou des collectivités.
Et c'est le cas de Coop de France déshydratation qui s'est engagée à réaliser des économies d'énergie sur la période 2008-2012. Cette réduction des GES passe par le préfanage au champ. Cette opération consiste à étaler la luzerne fauchée pour un premier séchage au soleil (réduction du taux d'humidité de 3,5 % et économies d'énergie de 20 %). La filière a aussi choisi de substituer la biomasse (plaquettes forestières, miscanthus, divers déchets végétaux) aux énergies fossiles. « 21 usines de déshydratation sur 26 utilisent déjà de la biomasse en substitution partielle ou totale. »
En France, c'est le premier agrément accordé dans le secteur agricole par la Caisse des dépôts, opérateur du dispositif. Les crédits correspondants seront vendus à la Caisse des dépôts pour 80 % et pour 20 % à l'électricien allemand RWE pour ses besoins en quotas carbone.