L’AGPM (association générale des producteurs de maïs) a présenté jeudi l’état de la production de maïs en France.
La sole en maïs grain est en légère baisse (-2,5%) et représente 1.400.000 hectares en 2007, sans compter les 10.000 à 15.000 hectares semés en dérobé derrière des céréales, à la fin de juin et au début de juillet. Les surfaces en maïs fourrage se stabilisent à 1.400.000 hectares.
Concernant le prix actuel des céréales et les biocarburants, Henri-Bernard Cartier, secrétaire général de l’association, a précisé qu’«il ne faudra pas choisir entre rouler ou manger. La production européenne de biocarburants n’est pas responsable de la hausse des prix des céréales en Europe où l’éthanol n’a représenté en 2006 que 1,3% de la production de céréales». En 2010, l’objectif d’incorporation de biocarburants de 5,75% correspondra à 6% de la sole céréalière.
Selon l’AGPM, la hausse des prix est conditionnée par plusieurs facteurs: la forte demande mondiale, une offre stagnante (ne bénéficiant pas en Europe de tous les moyens de production que sont la protection phytosanitaire, les OGM et l’irrigation), une augmentation du coût du fret et une politique de stockage qui rajoute de la volatilité avec la remise en cause de l’intervention dans l'Union européenne.
A court terme, Christophe Terrain, président de l’association, estime que «les marchés devraient rester tendus et les prix soutenus pour les trois prochaines campagnes. A plus long terme, il faut rester prudent. Les outils de gestion des marchés, les facteurs de production et l’évolution des surfaces pourraient faire varier ces perspectives économiques».
Ainsi, si Bruxelles décide d’un taux de jachère à 0%, l’AGPM prévoit un emblavement de 50.000 à 70.000 hectares en maïs pour 2008 sur 1,2 million d’hectares actuellement gelés en France.