Avec des surfaces en hausse et des résultats techniques au rendez-vous en 2009, la production française de maïs semence devrait dépasser les objectifs, ont annoncé les représentants de la filière, lors de l'assemblée générale qui s'est tenu les 16 et 17 septembre 2009 à Clermont-Ferrand. Un ajustement se fera nécessairement par une diminution de surfaces en 2010.
Depuis 2007, le prix du maïs semence est directement indexé sur celui du maïs grain, sujet à la volatilité des prix comme toutes les matières premières agricoles.
Les producteurs fédérés au sein de l'AGPM maïs semence souhaitent sécuriser leur revenu en encadrant les fluctuations du prix du maïs grain entre un prix plancher et un prix plafond. Si la mise en oeuvre de cette proposition a été rejetée au niveau national par la Seproma (établissements semenciers), elle a pu faire l'objet de négociations locales.
«Aujourd'hui, 70% des surfaces de maïs semence sont concernées par ce système d'encadrement d'outil, a indiqué Pierre Blanc, président de l'AGPM maïs semence. Notre objectif pour 2010 est de le généraliser enfin d'ancrer les producteurs et les établissements dans un partenariat gagnant-gagnant.»
De son côté, Régis Fournier, président de la Seproma, a affirmé qu'«un mécanisme de sécurisation a été mis en place dans tous les réseaux d'une manière ou d'une autre».
Mais pour le syndicat des producteurs, «la sécurisation technique» qui porte sur le nombre de quintaux produits et non sur le prix du maïs grain est insuffisante. D'où la nécessité de se rasseoir autour de la table des négociations afin de réduire l'hétérogénéité de rémunération entre les différents réseaux.