« Réguler ne veut pas dire se contenter de remettre de l'ordre là où il y a du désordre », a prévenu Bernard Valluis, président délégué de la meunerie française (ANMF), mercredi à Paris lors d'un colloque Pluriagri.
« L'exercice de régulation qui s'est déroulé au G20 a montré ses limites alors qu'on a refusé à Bruno Le Maire d'évoquer le sujet du stockage », explique Bernard Valluis. « Il faut avoir une politique plus large sur le fonctionnement des marchés, à savoir quels prix pour quels acteurs. On a souvent posé des mauvaises questions. »
La régulation se confronte aussi à l'émergence des places financières asiatiques. « La première place financière au monde est en Asie et elle ne fait que grandir », note Didier Nedelec, responsable des marchés chez InVivo. « La meilleure solution pour éviter la spéculation, c'est de retirer l'appétence qu'ont les marchés agricoles pour les acteurs financiers. Donc il faut produire pour limiter la volatilité. »