Le député européen José Bové (Verts) n'a pas été écouté par ses pairs. La proposition d'accord de libéralisation des échanges commerciaux pour les produits agricoles entre l'UE et le Maroc a été approuvée à la majorité par la commission du commerce international du Parlement.
Cet accord sera soumis au Parlement lors de la prochaine session plénière à Strasbourg du 13 au 16 février 2012.
Si l'accord est approuvé par le Parlement dans son ensemble, il libéralisera sans délai les échanges commerciaux pour 45 % des exportations européennes (en valeur) vers le Maroc. D'ici à dix ans, cette part se monterait à 70 %.
L'accord libéraliserait aussi 55 % des importations européennes en provenance du Maroc (en valeur) et accroîtrait également les concessions dans le secteur des fruits et légumes.
D'après le communiqué du Parlement européen, les importations de la plupart des produits marocains sensibles sur le marché européen, tels que les tomates, l'ail, les concombres, les courgettes, les clémentines, et les fraises, ne seraient pas complètement libéralisées, mais les contingents tarifaires seraient augmentés alors que le système de prix d'entrée – qui fixe le prix minimum pour ces produits lorsqu'ils entrent sur le marché européen – serait maintenu.
Selon la proposition, les aliments en conserve, la plupart des fruits et légumes (à l'exception des haricots, des amandes et des pommes), les céréales (à l'exception du blé tendre et du blé dur) et la plupart des produits laitiers (à l'exception du lait UHT et de la poudre de lait entier) issus de l'Union européenne seraient totalement libéralisés d'ici à dix ans. Les contingents tarifaires pour les produits non libéralisés, tels que la viande, les salaisons, le blé tendre ou l'huile d'olive, feraient également l'objet d'une augmentation.