« La méthanisation doit pouvoir bénéficier à tous les producteurs et apporter une plus-value à tous les élevages à travers des modèles adaptés à la diversité du terrain et à la taille des exploitations », estime la Coordination rurale dans un communiqué du 13 mars 2013.
Selon le syndicat, « les méthaniseurs doivent être inclus dans les projets d'installation des nouveaux éleveurs comme partie intégrante de l'atelier. Nos élevages sont dans une situation économique catastrophique et beaucoup n'ont plus aujourd'hui les moyens d'investir après les dépenses faites pour les mises aux normes. »
Dans un tel contexte, le plan relatif à la méthanisation, qui doit être annoncé à la fin de mars par le gouvernement, doit être « accompagné d'un engagement financier adéquat des pouvoirs publics (aide à l'installation et garanties sur les prix de reprise), signe de leur soutien à l'élevage, mais aussi des banques, et ne pas reposer sur une CVO (1) imposée aux céréaliers comme certains le proposent depuis le flop de leur fonds de mutualisation volontaire. Les collectivités locales doivent également s'impliquer dans des projets collectifs, quand des installations individuelles ne sont pas envisageables, ce qui permettrait d'obtenir des financements européens supplémentaires. »
« La méthanisation permettrait d'apporter des réponses partielles à la situation financière catastrophique des éleveurs. Cependant, ces derniers ne peuvent pas se contenter d'attendre des effets à plus ou moins long terme (délai de réalisation d'environ deux ans et retour sur investissement estimé à sept ans) alors que certaines aides directes ont été récemment supprimées (aide à l'engraissement) », avertit encore la Coordination rurale.
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(1) CVO : cotisation volontaire obligatoire.