La récolte de colza s'est déroulée dans de bonnes conditions. Seules les régions les plus au nord du pays moissonnent encore. Une maturation lente cependant a souvent amené les producteurs à démarrer les récoltes de blé avant celles de colza.
Dans l'ensemble, les opérateurs sont agréablement surpris grâce notamment au poids de mille grains qui a compensé le manque de siliques. Les rendements tournent autour de 30 à 35 q/ha, sauf localement où des problèmes de levées à l'automne (par exemple dans l'Yonne), de gel (Deux-Sèvres, Mayenne), de remplissage (Loire-Atlantique) ou de maladies (Marne, Meurthe-et-Moselle) ont empêché d'atteindre le potentiel. Dans les régions du Sud, on compte une hausse de 3 à 5 q/ha par rapport à une année classique.
Des blés sur blés pénalisés
En blé tendre, les moissons se terminent dans le Sud et commencent plus au nord. Les craintes dues à la fusariose se sont finalement atténuées car la maladie n'a que peu progressé sur les épis. Mais dans les conditions difficiles (en blé sur blé ou lors de précédents de type sorgho ou maïs), CapHorn et PR22R28 ont souvent décroché alors qu'Apache s'en est bien sorti. Les rendements varient donc de 55 q/ha (Aquitaine) à 80 q/ha. La majeure partie des résultats se regroupent tout de même entre 60 et 70 q/ha. Les poids spécifiques sont décevants et ne passent pas toujours la barre des 76 kg/hl. Le taux de protéines varie de 10 à 12% selon les rendements.
Des PS un peu décevants en blé dur
Cette semaine, la moisson du blé dur se termine. Les rendements (autour de 50 q/ha en moyenne dans le Sud) et le taux de protéines sont en général satisfaisants. Dans le Poitou-Charentes et le Rhône-Alpes, la fusariose a tout de même fait des dégâts sur le rendement et le poids spécifique (PS), surtout dans les cas de blé sur blé et de précédents sorgho ou maïs. Les PS dans le Midi-Pyrénées sont passés de 80 à 75 kg/hl après la pluie du 14 juillet.