D'après Le Parisien de lundi, le procureur de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) a requis un non-lieu général dans l'affaire du Régent.
En mai 2002, le parquet de Saint-Gaudens avait été alerté à la suite d'une inquiétante surmortalité d'abeilles dans la région Midi-Pyrénées. L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a remis, en avril dernier, un rapport déterminant aux yeux du procureur.
«Conduite de 2002 à 2005 sur 120 colonies d'abeilles de 24 ruchers répartis en France, cette étude montre qu'il n'y a «aucune relation statistique entre la présence de résidus de fipronil et les populations d'abeilles adultes et larvaires», explique Le Parisien.
Selon le quotidien, le procureur de la République de Saint-Gaudens a écrit dans son réquisitoire du 15 juin que «à l'issue des très nombreuses expertises acquises au dossier, il n'était pas envisageable d'affirmer un lien incontestable entre l'utilisation du fipronil dans l'enrobage des semences et les surmortalités des abeilles constatées en 2002 et 2003».
«Le magistrat demande un non-lieu en faveur des PDG de Bayer CropScience France et de BASF agro, sociétés qui ont successivement commercialisé le pesticide», précise l'article.
«Ce réquisitoire est le résultat d'enquêtes poussées, assises sur des constatations scientifiques, indique sans triomphalisme Maître Olivier Baratelli, avocat de Bayer CropScience et son PDG. Les causes de mortalité des abeilles ne sont pas liées au Régent. Il était plus efficace de mettre en cause une grande firme pour obtenir en toute mauvaise foi une indemnisation.»
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