Les négociations commerciales entre l'agroalimentaire et la distribution viennent de s'achever de « façon non satisfaisante », constate Coop de France, qui appelle les pouvoirs publics à « modifier la LME » (loi de modernisation de l'économie).
Coop de France dénonce, dans un communiqué du 5 mars 2013, une « course folle aux prix toujours plus bas, et ce alors que, loin des caméras et dans une tension extrême, s'achevaient de façon non satisfaisante, dans le secret des boxes des distributeurs, les négociations commerciales ».
Philippe Mangin, président de Coop de France, a rencontré plusieurs distributeurs au Salon de l'agriculture. « Il a été témoin de la guerre sans merci que se livrent certaines enseignes et a interpellé les pouvoirs publics sur la nécessité de modifier la LME pour rééquilibrer les relations commerciales ».
« Coop de France propose que le projet de loi sur la consommation permette de réaffirmer le principe d'une vraie négociation entre des milliers de producteurs et sept distributeurs en situation de déséquilibre économique. »
« Depuis quatre ans, nous évoluons chaque année dans un rapport de force qui réduit les discussions commerciales à la loi du plus fort. Il est donc indispensable de rappeler les fondamentaux du dispositif LME selon lesquels une vraie négociation commerciale doit lier une réduction de prix à des contreparties concrètes, formalisées dans la convention annuelle pour être vérifiables. »
Selon Coop de France, « nous sommes arrivés au bout d'un système pernicieux et destructeur de valeur. Sans signal fort des pouvoirs publics pour soutenir l'agriculture et l'agroalimentaire, la France, pour de nombreuses productions, sera en risque de pénurie alors même que l'attente des consommateurs exprimée au Salon de l'agriculture se porte sur l'origine ».