Dans un communiqué du 6 février 2015, la Confédération paysanne demande d'urgence la suspension de ces insecticides. Cette requête fait suite au vote des sénateurs le 4 février contre (à 248 voix contre et 64 pour) la proposition de résolution initiée par Joël Labbé du groupe écologiste, « relative à la préservation des insectes pollinisateurs, de l'environnement et de la santé et à un moratoire sur les pesticides de la famille des néonicotinoïdes ».
« Aveugle et sourde à la réalité et aux arguments scientifiques qui la fondent, une large majorité du Sénat, soutenue par le ministre Stéphane Le Foll, a rejeté la résolution du sénateur Joël Labbé qui invitait le gouvernement français à alerter l'Union européenne sur les risques des pesticides néonicotinoïdes, estime le syndicat. Ministre et sénateurs redemandent des études, et encore des études. Les 800 publications analysées par les scientifiques de la Task Force on Systemic Pesticides, montrant les effets désastreux des néonicotinoïdes sur les pollinisateurs et les divers écosystèmes intervenant dans la production agricole ne leur suffisent pas ! »
En 2013, trois substances de cette famille d'insecticide (clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxam) ont été provisoirement interdites pour une durée de deux ans sur les cultures de maïs, colza, tournesol, coton et céréales à paille semées au printemps. Cette interdiction faisait suite à un avis de l'Efsa, reconnaissant la dangerosité de ces substances pour les abeilles.