accueil  Accueil / Actualités / Nicolas Sarkozy veut mettre en place «une nouvelle Pac»

Nicolas Sarkozy veut mettre en place «une nouvelle Pac»

Publié le mardi 11 septembre 2007 - 15h44

    • agrandirla taille du texte
    • reduire la taille du texte
    • imprimer
P. Crapon/GFA
P. Crapon/GFA

Le président de la République a déclaré mardi, lors de sa visite au Space à Rennes, qu’il veut mettre en place «une nouvelle Pac». La politique agricole commune actuelle «ne peut pas répondre aux défis de l’après-2013», a précisé Nicolas Sarkozy qui estime que «sa refondation est indispensable» pour la rendre à «nouveau légitime».

A l’occasion de la présidence française de l’Union européenne, au second semestre de 2008, un «nouveau cadre politique pour notre agriculture en Europe» sera donc préparé.

Au niveau national, les réflexions seront menées dans le cadre des Assises de l’agriculture. «Je veux la rupture avec le malthusianisme, avec le conservatisme, avec l’immobilisme, parce qu’il n’y a pas de révolution économique qui ne commence par une révolution dans les esprits», a expliqué Nicolas Sarkozy, qui estime que les agriculteurs doivent vivre du prix de leurs produits.

La Pac devra ainsi répondre à «quatre objectifs»: assurer l’indépendance et la sécurité alimentaire de l’Europe; contribuer aux équilibres alimentaires mondiaux; préserver les équilibres de nos territoires ruraux; participer à la lutte contre les changements climatiques et à l’amélioration de l’environnement.

Le président de la République a ainsi mis en avant «le principe indiscutable de préférence communautaire» et un budget «ambitieux» pour la Pac, précisant qu’il sera «intransigeant» lors des prochaines discussions sur le budget communautaire.

Les agriculteurs doivent «vivre des prix de leurs produits, de leur production et de leur travail, par une véritable politique communautaire de stabilisation des marchés». Aussi Nicolas Sarkozy demande-t-il à la Commission européenne de mettre en place sans délai «un dispositif performant de gestion des risques et des aléas».

En parallèle, les ministres de l’Agriculture et de l’Economie devront définir, avant la fin de l’année, «les conditions d’une généralisation des mécanismes de gestion des risques, à l’ensemble de nos exploitations, à partir de l’assurance récolte». Un fonds d’intervention sanitaire devra également être créé.

Le président de la République estime qu’il faut renforcer l’organisation commerciale de l’offre et développer les interprofessions. Michel Barnier devra ainsi transmettre avant la fin de l’année à la Commission un mémorandum pour «adapter le droit de la concurrence dans un esprit de responsabilités des organisations commerciales et dans l’intérêt des consommateurs».

Enfin, dans le cadre de la réforme de la loi Galland, un cadre spécifique sera réservé aux produits agricoles «afin que les agriculteurs bénéficient d’une juste rémunération».

Par ailleurs, la France prendra une initiative communautaire pour renforcer les contrôles aux frontières de l’UE en matière de sécurité sanitaire «pour s’assurer que les produits agricoles et agroalimentaires importés sont au niveau de ceux produits en Europe».

Au sujet des négociations à l’OMC, le chef de l’Etat a indiqué que celles-ci doivent repartir sur «des bases saines et des objectifs clarifiés». La France «exige de la réciprocité, de l’équilibre, de la préférence communautaire», a-t-il précisé.

Concernant le Grenelle de l’environnement, Nicolas Sarkozy a indiqué qu’il souhaite «aller au fond des débats sans tabou». Si ceux-ci permettront de «confirmer le mouvement engagé par les agriculteurs vers une agriculture durable», le chef de l’Etat estime néanmoins «indispensable de définir un nouveau plan de réduction de l’utilisation des engrais et des pesticides, afin de préserver la santé de leurs utilisateurs».

Par ailleurs, le président de la République a indiqué qu’il souhaite engager un véritable plan de valorisation de la biomasse qui «permettra notamment d’accompagner les exploitations agricoles vers une plus grande autonomie énergétique». De plus, la recherche publique en biotechnologies est un «élément essentiel du développement de notre agriculture».

Evoquant la mise en œuvre d’une «véritable politique de cohésion territoriale» en Europe, Nicolas Sarkozy explique qu’il souhaite réformer les soutiens aux productions valorisant l’herbe, mais aussi «conforter les bassins de production menacés et les zones de handicaps naturels par une véritable démarche de développement territorial».

Le chef de l’Etat estime également qu’il convient de poursuivre «avec vigueur» la politique d’installation des jeunes.

Enfin, évoquant les faibles retraites agricoles, le président de la République a indiqué qu’il changera «cette situation indigne». «La revalorisation des petites pensions et le maintien du pouvoir d’achat des retraités agricoles sera au cœur de la deuxième étape de la réforme des retraites en 2008», a précisé Nicolas Sarkozy.

Téléchargez le discours de Nicolas Sarkozy au Space .

Y.H.


Ces articles peuvent également vous intéresser :

Dernières Actualités
Archives agricoles


SERVICES EXPERTS

>Première inscription

Je suis déjà inscrit :
Mon identifiant :
Mon mot de passe :  
| Aide |
puce Identifiants oubliés ?
puce Toutes les offres d'abonnement
> Feuilletez un ancien numéro

SONDAGE

Santé animale : avez-vous enregistré des cas d'antibiorésistance dans votre élevage ?

> Tous les Sondages
Les sujets
LES PLUS LUS

Archives de
La France Agricole

Recherchez

dans les archives de la France Agricole et

Feuilletez

les numéros depuis 2004

Suivez La France Agricole :
la France Agricole sur Facebook La France Agricole sur twitter La France Agricole sur Google +

Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles

> Découvrir nos Offres

Les publications du Groupe France Agricole
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK