La Cour des comptes a rendu public, le 24 septembre 2014, un rapport portant sur la situation économique de l'Office national des forêts (ONF). Elle constate une trésorerie fortement négative et juge la situation « très préoccupante ».
Les difficultés rencontrées par l'ONF seraient liées aux « incertitudes du marché du bois, la baisse des cours, le coût de contraintes environnementales et le développement de réticences sociales à l'exploitation économique de la forêt ».
Pour chaque mission de l'ONF, à savoir la gestion des forêts domaniales, la gestion des forêts de collectivités, la mise en œuvre de missions d'intérêt général et la réalisation de prestations de service, la Cour des comptes formule des recommandations afin d'assurer la pérennité de l'ONF. « Elle commande à l'ONF de se désengager de ses filiales qui ne correspondent pas à sa vocation et à ses moyens et du fonds stratégique pour le bois, de réduire fortement ses dépenses de recherche hors développement technique qui ne correspondent pas à sa mission principale, de céder l'Arboretum des Barres et le campus de Velaine dès lors que ses besoins de formation ne connaîtraient pas une augmentation sensible. »
Elle propose également d'accroître la récolte de bois et d'améliorer le résultat de l'ONF par une « amélioration de la politique commerciale, déjà engagée, la réduction des coûts, notamment ceux de la gestion de la forêt des collectivités, par une meilleure définition de ce qui incombe au régime forestier et la mise en œuvre de diverses méthodes de regroupement des forêts et de leur gestion, le recentrage des activités concurrentielles sur les seules opérations rentables, un financement plus exhaustif des diverses missions de service public. »
« Enfin, sans méconnaître leur intérêt, la vente de bois façonné, les contrats d'approvisionnement et le recours à la sous-traitance que l'ONF promeut pourraient être réexaminés. »